HTAP

Pression artérielle pulmonaire moyenne d’au moins 25 mmHg mesurée au cours d’un cathétérisme cardiaque droit au repos, l’hypertension pulmonaire peut être pré- ou postcapillaire selon que la pression artérielle pulmonaire occluse est inférieure ou égale à 15 mmHg ou supérieure à 15 mmHg.

  • L’hypertension artérielle pulmonaire du groupe 1 réunit les hypertensions artérielles pulmonaires idiopathiques, héréditaires et associées à des maladies variées, au premier rang desquelles la sclérodermie systémique et les cardiopathies congénitales comme une communication interatriale). Les innovations thérapeutiques médicamenteuses sont nombreuses pour cette indication rare touchant moins de 50 personnes par million d’habitants en France.
  • L’hypertension artérielle pulmonaire du groupe 2 complique l’insuffisance cardiaque gauche (à l’origine de la majorité des cas d’hypertension pulmonaire postcapillaire) et celle du groupe 3 est associée aux maladies respiratoires comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (source d’hypertension pulmonaire précapillaire, en général légère à modérée).

Une HTAP peut entraîner des manifestations ECG par la surcharge ventriculaire droite et/ou l’hypertrophie ventriculaire droite qu’elle entraîne [2]. Pour cela, l’HTAP doit être suffisamment ancienne et/ou sévère. La vectocardiographie peut aider au dépistage [4].

Les signes ECG

Ils sont variés, peu sensibles et peu spécifiques. Un ECG normal n’élimine pas l’hypothèse d’une HTAP. La prévalence des signes augmentent avec la sévérité.

La présence d’un seul des critères suivants est en faveur d’une HTAP [1]

  • rSR’ ou RSr’ en V1 ; R/S > 1 en V1 avec R > 5 mm (0,5 mV) ou autre signe d’ECG d’hypertrophie ventriculaire droite.
  • axe des QRS dévié à droite > 90° avec S1Q3T3.
  • inversion isolée ± profonde des ondes T en précordiales droites (T < 0 en V1V2V3). Elle peut être la seule expression électrique d’une HTAP, parfois révélatrice. Elle reflète, comme au cours d’une embolie pulmonaire sévère, l’hyperpression qui règne dans les cavités droites et comprime le septum interventriculaire (cf. Embolie pulmonaire).

La présence d’une onde Q en V1 serait de mauvais pronostic [3].

L’exploration du ventricule droit à l’aide des dérivations V3R-V4R peut aider à reconnaitre l’HTAP [5].

La co-existence d’une dyspnée chronique, d’un probnp élevé et de signes ECG évocateurs renforcent la suspicion d’HTAP [5].

La transplantation pulmonaire et cardiopulmonaire reste un traitement de référence chez les patients réfractaires au traitement médical.

 

Vidéo YouTube (P. Taboulet) : ECG bilan de dyspnée

 

Nombreuses références et en particulier ESC (abonnés)


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