Chef de file des antiarythmiques de classe IA.
Elle diminue l'automaticité et la conduction des tissus atriaux et ventriculaires par prolongation directe des phases de repolarisation.
Effets thérapeutiques : 1. Diminution de l'amplitude de l'onde T avec léger sous-décalage du ST; 2. Ondes U proéminentes; 3. Prolongation de l'intervalle Q-T (QT long); 4. Elargissement et crochetage des ondes P.
Effets toxiques : 1. Elargissement du complexe QRS (effet stabilisant de membrane); 2. Degrés divers de bloc AV; 3. Bradycardie sinusale marquée, bloc sino-auriculaire, arrêt sinusal; 4. Torsades de pointes, fibrillation ventriculaire, mort subite.
Indications
Les quinidiniques ne sont pas recommandés en première intention pour le maintien du rythme sinusal. Seule la disopyramide est envisageable en cas de FA « vagale » (classe IIb).
Ils ne sont pas recommandés en première intention pour la cardioversion d’une fibrillation atriale et ne doivent pas être utilisés hors structure hospitalière dans cette intention.
Ils sont contre-indiqués en cas de syndrome du QT long.
Surveillance/toxicité
Un allongement du QT au-delà de 25% de sa durée initiale est dangereux et le traitement doit être arrêté immédiatement. De même, un élargissement des QRS (bloc intraventriculaire) au-delà de 25% de sa durée initiale est dangereux et le traitement doit être diminué voire interrompu s'il s'agit d'une première prise.
Un flutter quinidinique (conduction AV 1/1 à QRS larges) est possible lors d’un traitement préventif d’une FA/flutter par un quinidinique (ou le flécaïnamide). En effet, en cas de récidive sous forme de flutter, l’amélioration « quinidinique » de la conduction AV et le ralentissement de la conduction intraventriculaire (fréquence-dépendant) expliquent la conduction AV 1/1 et la fréquence ventriculaire proche de 200/mn à QRS larges.
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