Score de Selvester (score QRS)

Méthode d’analyse des complexes QRS pour détecter et/ou estimer la taille d’une cicatrice ventriculaire [1]

Au début des années 1960, Selvester et ses collègues ont mis au point une simulation par ordinateur de l’activation électrique du cœur et ont étudié l’effet d’une cicatrice d’infarctus, d’une hypertrophie et de troubles de la conduction sur le vectocardiogramme à la surface du corps et sur l’ECG. Ils ont montré qu’une cicatrice d’infarctus produit sur un ECG des changements caractéristiques et quantifiables et ont développé un score de QRS à partir des durées d’ondes Q et R, des rapports d’amplitude R/Q et R/S, des amplitudes de R et S et de l’existence de crochetage sur l’onde R. La validation initiale de la méthode a été effectuée à partir de la taille de la cicatrice anatomique post mortem, puis avec la fraction d’éjection VG et la mortalité cardiaque [2][3].

La version simplifiée du « Selvester QRS scoring system » utilise 50 critères pondérés d’analyse des complexes QRS dans dix dérivations (I, II, VL, VF et V1 à V6), qui totalisent au maximum 31 points (1 à 5 points max. selon les dérivations), chaque point étant équivalent approximativement à 3% de la masse ventriculaire gauche.[4] La méthode manuelle est complexe, mais validée par comparaison à l’imagerie par résonance magnétique avec renforcement du contraste avec tout type de cardiopathie ischémique et non ischémique et tout type d’anomalie de la conduction ventriculaire en adaptant spécifiquement le système de score (hypertrophie, ventriculaire, bloc fasciculaire ou bloc de branche) [5][6]. La performance de ce score est modérée [7].

 

Ce score peut être utile

  • pour refléter le stade d’évolution d’infarctus sur l’ECG initial et prédire le degré de la reperfusion myocardique potentiellement réalisable par une méthode de reperfusion [8].
  • pour prédire la morbi-mortalité des patients après reperfusion par angioplastie [9].
  • pour prédire l’efficacité éventuelle d’une resynchronisation ventriculaire [10].
  • pour prédire le risque d’arythmie ventriculaire chez les patients dont la fraction d’éjection ventriculaire est altérée, sans ou avec troubles conductifs ou hypertrophie VG [11] 

Ce score est remis en question pour son manque de spécificité et de valeur pronostique [12][13]


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