Tachycardie atriale multifocale

Tachycardie atriale avec multiples extrasystoles atriales polymorphes (au moins trois ondes P différentes), souvent en salves [1][2].

Synonyme : tachycardie atriale chaotique (multifocal atrial tachycardia)

Les TAM sont fréquemment associées aux bronchopathies obstructives (Cf. Emphysème, BPCO) ou aux maladies atriales sévères [3]. Elles sont favorisées par un taux élevé de catécholamines dû à une décompensation cardiaque ou respiratoire avec hypoxie ± hypercapnie, ou encore l’usage d’agents sympathomimétiques (salbutamol, cocaïne, amphétamines et surtout les xanthines dont la théophylline). Elles sont l’apanage des sujets âgés, mais peuvent se voir chez l’enfant [2]. Elles correspondent à un état d’hyperexcitabilité atriale, souvent annonciatrice d’une fibrillation atriale ou flutter.

Trois mécanismes associés sont en cause : automatisme anormal, hyperautomatisme et microréentrée.

Diagnostic ECG

  • Tachycardie sans pacemaker dominant avec de nombreuses extrasystoles atriales de morphologies différentes.
  • Les intervalles P-P, P-R et R-R sont variables avec retour à la ligne isoélectrique entre les ondes P, contrairement à une FA
  • Les intervalles R-R variables favorisent la survenue d’aberrations ventriculaires.
  • Des extrasystoles ventriculaires sont fréquentes.

Traitement (ESC 2019)

Il repose en premier sur la correction des facteurs qui l’ont induite et parfois sur le ralentissement de la fréquence ventriculaire. Le magnésium IV a montré son intérêt. Les antiarythmiques sont de peu d’utilité en dehors des inhibiteurs calciques non-dihydropyridines et des bêtabloquants (avec les restrictions d’usage [1]).

 

Références et commentaires (réservées aux abonnés)

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