Tachycardie sinusale

Décharge rapide ≥ 100/min des impulsions du nœud sinusal (cf. MESH [3]).

La tachycardie sinusale est fréquente chez les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes lors d’activités physiques intenses. Ce n’est pas un trouble du rythme, mais une réponse physiologique adaptée à un besoin métabolique accru (effort, anxiété, douleur, fièvre, anémie, hypovolémie, acidose, syndrome inflammatoire ou hypermétabolisme, défaillance cardiaque ou respiratoire, embolie pulmonaire, hyperthyroïdie…) ou une stimulation pharmacologique ou toxicologique (sympathomimétique ou anticholinergique) [1][2].

Elle est parfois inappropriée (cf. Tachycardie sinusale inappropriée).

ECG

Le diagnostic est généralement facile.

  • Les ondes P sinusales précèdent et commandent la majorité des complexes QRS.
  • Leur fréquence dépasse 100/min, mais reste en général < 180/min chez l’adulte (220 – âge [1]). Elle peut atteindre 230/min chez le nourrisson.
  • Les modes de début et de fin sont progressifs.
  • Des anomalies secondaires de la repolarisation (sous-décalage diffus de ST) sont fréquents.

 

Si la fréquence sinusale est très rapide ou les ondes P masquées dans les ondes T, l’analyse du rythme peut être difficile. Des tracés répétés peuvent faciliter le diagnostic. Les manœuvres vagales sont inefficaces pour ralentir significativement la fréquence sinusale. Elles peuvent néanmoins provoquer un ralentissement suffisant pour démasquer des ondes P cachées dans les ondes T.

Si les QRS sont larges en raison d’un bloc de branche préexistant ou une aberration ventriculaire fréquence-dépendant, le diagnostic peut être impossible sur un tracé unique. L’utilisation des manœuvres vagales, d’adénosine ou d’inhibiteur calcique peut être indispensable, selon des recommandations précises.

Exemples. Cocaïne, tamponnade, embolie pulmonaire

Vidéo cours (73 min, P. Taboulet). Anomalie de l’automatisme et tachycardies supraventriculaires

 

Diagnostics différentiels

  • Une tachycardie atriale, un flutter atypique (avec des ondes P positives en DII) ou une tachycardie atrioventriculaire.

Traitement

Le traitement n’est jamais celui de la tachycardie elle-même, mais celui de la cause.

 

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