Nadir de l’onde S

Point le plus déclive de l’onde S. Ce point est utile pour :

  • l’interprétation d’un sus-décalage de ST ou d’ondes T amples : en effet, plus le nadir de l’onde S est déclive, plus le segment ST est naturellement sus-décalé et plus les ondes T sont naturellement amples, que l’étiologie soit une variante normale de repolarisation, une hypertrophie VG ou un bloc de branche gauche [2].
  • l’identification d’une tachycardie à QRS larges : en effet, si la durée de l’intervalle R-S (du sommet de R au nadir de S) est > 100 ms dans au moins une dérivation précordiale ou si la durée de l’intervalle entre le début du QRS et le nadir de l’onde S en V1 ou V2 est > 60 ms cela signifie que l’origine du QRS est ectopique et donc la tachycardie de type ventriculaire (cf. Tachycardie ventriculaire à retard gauche).

  • l’identification d’une cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène : en effet, une durée prolongée de l’activation terminale des ventricules (nadir de l’onde S à la fin des déflexions du QRS ≥ 55 ms, incluant l’onde epsilon) est en faveur d’une dysplasie [2].

[1] Wang K, Asinger RW, Marriott HJ.. ST-segment elevation in conditions other than acute myocardial infarction. NEJM. 2003;349(22):2128-35. (téléchargeable)

The deeper the S wave, the greater the ST-segment elevation — a relation that is often observed in patients with left ventricular hypertrophy

[2] Cox MG et al. New ECG criteria in arrhythmogenic right ventricular dysplasia/cardiomyopathy.Circ Arrhythm Electrophysiol. 2009: 524-30.