Pause

Absence d’activité électrique pendant plusieurs secondes. Si la pause est prolongée, elle peut être responsable de malaise ou syncope et constitue une indication à la pose d’un stimulateur cardiaque..

Une pause peut être secondaire à une anomalie de l’automatisme ou de la conduction intracardiaque des influx jusqu’aux ventricules.

Anomalie de l’automatisme sinusal

Le tracé ECG durant la pause ne montre ni activité sinusale ni ventriculaire.

  • Des pauses sinusales de 2 à 3 secondes (nocturnes notamment ou chez un sportif de haut niveau) peuvent être physiologiques, en rapport avec une hypertonie vagale transitoire (ex. Malaise vagale).
  • La constatation de pauses de plus de 3 secondes, en dehors du contexte d’un malaise vagal, doit conduire à évoquer la possibilité d’une dysfonction sinusale ou d’un bloc sino-atrial.

Ces pauses peuvent très mal tolérées chez un sujet âgé (risque de syncope, de chutes…). Une cause à évoquer est l”hypersensibilité du sinus carotidien.

Certaines pauses sinusales (post tachycardie par exemple) témoignent d’un phénomène de conduction cachée. L’exemple type est la pause qui succède à la régularisation/cardioversion d’une FA.

Anomalie de la conduction

Une pause ventriculaire peut être en rapport avec un blocage des influx supraventriculaires dans le nœud AV ou le faisceau de His. L’exemple type est la pause qui accompagne un  bloc AV 3 paroxystique ou qui succède à une injection d’adénosine. Ces pauses sont possibles chez l’enfant ou l’adulte jeune (Syncope d’Adams Stokes, maladie de Lenègre).

Une pause ventriculaire s’achève souvent par des complexes QRS d’échappement ou un rythme d’échappement (provenant des pacemakers physiologiques accessoires) avant la reprise du rythme cardiaque initial.

Une pause post-extrasystolique est secondaire à la survenue d’une extrasystole qui réinitialise le pacemaker dominant (cf. Repos compensateur). Ce phénomène d’interférence est trompeur après une ESA bloquée ou un écho atrial et peut faire évoquer à tort à un BAV (cf. Pseudo-bloc).