Repolarisation atriale

Restauration de la polarisation membranaire des fibres atriales (-80 mV) après leurs dépolarisations. Cette période débute à la fin de l’onde P, se poursuit durant le segment PR et se prolonge habituellement jusqu’à 80 ms au-delà des QRS fins [2].

Elle se traduit par un signal de basse amplitude appelée onde T atriale (ou Ta) [1] légèrement concave avec une polarité inversée à l’onde P, généralement pas visible.

La repolarisation atriale peut être particulièrement visible dans certaines conditions :

  • tachycardie sinusale (stress ou épreuve d’effort), l’onde Ta est plus marquée et se termine encore plus tard dans le segment ST (en raison de la conduction décrémentielle du nœud AV qui raccourcit le segment PR). Cela se traduit par un abaissement du point J et une impression de sous-décalage de ST qui peut être amplifiée par la tachycardie (cf. Anomalies secondaires de la repolarisation).

 

Pièges et trucs

Une repolarisation atriale se poursuit habituellement au début des QRS et décale légèrement le début du segment ST vers le bas par rapport à l’intervalle T-P si l’onde P est positive (atriale haute ou sinusale) et vers le haut si elle est négative (atriale basse ou sinus coronaire). Un rythme du sinus coronaire peut donc faire croire à tort à un courant de lésion ventriculaire [5]

Une repolarisation atriale peut alterner en fonction de la fréquence cardiaque avec une repolarisation précoce (elle aussi, variante de repolarisation ventriculaire).

Voir aussi : Onde Ta, Cocaïne, Tachycardie sinusale, infarctus inférieur, sous-décalage de PQ, variante de la normale

 

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