Perte de connaissance totale, transitoire, secondaire à une hypoperfusion cérébrale, de durée brève, spontanément résolutive avec retour à un état de conscience normal (1). Il faut écarter d'emblée une syncope post traumatique, une épilepsie, une cause psychogénique et autres causes rares.
On distingue trois groupes étiologiques
Parmi les syncopes cardiovasculaires on distingues les causes rythmiques (cf. Syncope rythmique) et les causes structurelles (sténose aortique sévère, embolie pulmonaire, HTAP, CMH, dissection aortique, myxome de l'oreillette, tamponnade...)
Le bilan initial comprend une glycémie précoce (capillaire), un ECG 12 dérivations et un examen clinique complet avec recherche d'hypotension orthostatique. Les autres examens complémentaires sont guidés par la clinique et l'ECG (hémoglobine, ionogramme, calcium, troponine, massage carotidien après 40 ans, échographie cardiaque, test d'inclinaison...). La majeure partie des diagnostics sont ainsi élucidés en ambulatoire.
Des examens plus invasifs peuvent être nécessaire. Les recomandations 2009 accordent une grande place aux enregistreurs ECG implantables, recommandés quand il semble exister un risque de mort subite, mais insuffisant pour l'implantation d'emblée d'un défibrillateur, chez les patients suspects de syncope d'origine arythmique (classe I, niveau B) ou en cas de syncopes récidivantes responsables de traumatismes sévères (cf. Holter implantable)
- est recommandée dans les cas où le mécanisme est inconnu, chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et chez qui on suspecte une cause rythmique (sauf indication au défibrillateur) : (classe I, niveau B).
- peut être utile si une arythmie est supectée mais non démontrée par des moyens non invasifs : en cas de bloc de branche (classe IIa niveau B); en cas de palpitations préalable (classe IIb, niveau B).
- autres cas très sélectifs de cardiopathie arythmogène ou structurelle (cf réf. 1)
- non recommandée en l'absence de cardiopathie, ECG normal et absence de palpitations (niveau III)
Références
(version 2009). European Heart Journal 2009; 30:2631–2671
2 - Gupta AK, Maheshwari A, Lokhandwala Y.