Tachycardie atriale en rapport avec une activité électrique anarchique du myocarde auriculaire. Elle résulte de nombreux circuits de microréentrée en rapport avec des plages de fibrose auriculaire et/ou de multiples foyers ectopiques situés dans les oreillettes et/ou au niveau des veines pulmonaires et doués d’ automatisme anormal[1].
La FA - encore appelée arythmie complète par fibrillation atriale (auriculaire) ou AC/FA - est la plus fréquente des tachycardies supraventriculaires. Sa prévalence augmente avec l’âge pour atteindre 10% après 80 ans. Elle peut être paroxystique (en général < 48 heures ou maximum < 7 jours), persistante (> 7 jours et/ou nécessitant une cardioversion) ou permanente (> 7 jours, cardioversion inefficace ou futile). Elle peut alterner avec un flutter auriculaire ou plus rarement une tachycardie atriale ectopique.
Elle peut être isolée (favorisée par l’effort ou unehypertonie vagale). Le terme de FA isolée s’applique en général aux sujets jeunes (< 60 ans) sans HTA ni argument clinique ou échocardiographique pour une maladie cardio-pulmonaire.
Elle peut résulter de causes secondaires : ischémie coronaire, cardiopathie valvulaire, hypertension artérielle, cardiomyopathie, myocardite, embolie pulmonaire, hyperthyroïdie, pneumopathie, chirurgie cardiaque, mécanisme neurogène, intoxication à composante bêta-adrénergique (cocaïne, amphétamines…), alcoolisation massive (« holyday heart syndrome»), trouble métabolique (hypokaliémie, hypothermie), apnée du sommeil...
Elle peut parfois se compliquer de malaise ousyncopelors de son initiation, en raison d’une conduction rapide au niveau dunœud AV ou par unfaisceau accessoireou en raison d’une anomalie associée (ex.rétrécissement aortique, cardiomyopathie hypertrophiqueou maladie vasculaire cérébrale).
Elle peut, si elle reste rapide et prolongée plusieurs semaines à mois, être responsable d’unecardiomyopathie rythmique, par détérioration de la fonction ventriculaire. En fait, de nombreux patients restent asymptomatiques.