Épanchement péricardique

Liquide inflammatoire ou hématique dans le sac péricardique [1]. Un volume > 50 mL est considéré comme anormal.

L’échocardiographie est l’examen de choix pour le diagnostic. D’autres examens peuvent utiles pour suggérer le diagnostic : radiographie thoracique de face (silhouette cardiaque élargie), scanner thoracique, et bien sûr un électrocardiogramme.

ETIOLOGIES

  • rares aiguës : infectieuses (dominées par les causes virales et la tuberculose), auto-immune, post-infarctus, traumatique, péricardotomie, aortique, embolie pulmonaire, allergique, néoplasie, irradiation
  • rares chroniques : anasarque cardiaque, hépatique, urémique, carentielle, péricardite chronique ou séquelle, hypothyroïdie…

ECG

Les signes ECG sont parfois typiques, souvent atypiques ou frustres [1].

  • tachycardie si épanchement abondant.
  • microvoltage ou bas voltage des QRS dans les 12 dérivations. Il s’explique par la quantité de liquide ± présente entre le myocarde et les électrodes, liquide qui élève l’impédance électrique et donc réduit la taille des déflexions et notamment des QRS.
  • sus-décalage de ST et souvent sous-décalage de PQ qui sont des signes de péricardite aiguë liquidienne.
  • sous-décalage de ST et ondes T inversées ou aplaties qui sont des signes de péricardite subaiguë ou chronique.

Tamponade

Les trois signes d’abondance d’un épanchement péricardique (à haut risque de tamponnade) sont :

 

Le diagnostic de tamponnade est clinique, couplé à l’échocardiographie [1][2][3][4].

« Des signes de tamponnade peuvent être identifiés par échocardiographie: balancement du cœur (“swinging heart”), effondrement diastolique précoce du ventricule droit, effondrement diastolique tardif de l’oreillette droite, mouvement septal ventriculaire anormal, variabilité respiratoire exagérée (> 25%) de la vitesse du flux mitral, diminution inspiratoire et augmentation expiratoire du flux diastolique de la veine pulmonaire, variation respiratoire de la taille de la chambre ventriculaire, vitesse du flux aortique (échocardiographie pulsus paradoxus) et pléthore de veine cave inférieure » [1].

 

Traitement

Le drainage péricardique peut se faire au lit du malade en cas d’urgence (cf. Vidéo du NEJM 2012)

 

ECG Vidéo (P. Taboulet)

Formation imagerie cardiaque IRM ici

Formation écho cœur ici

 

Cas-cliniques


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