L’isoprénaline peut-elle améliorer la conduction infranodale en cas de BAV complet avec échappement infranodal après échec de l’atropine 1 mg IVD ?
La réponse est NON. Il n’y a pas de récepteurs ß sur les fibres du réseau de His et donc un BAV complet restera complet…. (le fil électrique est coupé…)
Néanmoins, la stimulation ß peut accélérer l’automatisme d’un pacemaker accessoire comme les fibres de Purkinje et ainsi accélérer le rythme d’échappement ventriculaire autour de 50/min (ce qui suffit).
Il faut débuter avec une petite dose (0,2 mg/h soit 1 amp/h) car il y a un risque d’hyperautomatisme avec RIVA et ESV. C’est le cas ici. On va observer des RIVA en veux tu en voilà avant de trouver une petite dose d’isoprénaline (0,1 mg/h) qui ne soit pas délétère sur la TA (vasoplégie ß2) ou le rythme ventriculaire (arythmogène ß1). Ce qui va permettre d’attendre 48 h la pose d’un pacemaker…
Message en cas de bradycardie extrême : toujours essayer l’atropine 1 mg SC ou mieux IVD (bien tolérée et parfois efficace sur un bloc nodal, surtout ischémique) puis isoprénaline en débutant à petite dose (ou noradrénaline si la tension artérielle est basse ou en cas d’infarctus)