Surcharge chronique de tension pariétale du ventricule droit secondaire à une anomalie pulmonaire chronique avec hypertension artérielle pulmonaire (Pulmonary heart disease, Cor pulmonale). Cette définition ne comprend pas la dilatation du ventricule droit secondaire à une insuffisance ventriculaire gauche, les cardiopathies congénitales ou les valvulopathies acquises [1][2][4].
Les étiologies principales sont les maladies pulmonaires type BPCO (ex. bronchite chronique, asthme, emphysème) et plus rarement des amputations importantes du parenchyme pulmonaire après chirurgie ou traumatisme, des embolies pulmonaires à répétition, une hypertension artérielle pulmonaire primitive, des maladies systémiques (sarcoïdose, sclérodermie…), une fibrose interstitielle diffuse et les étiologies responsables d’hypoventilation alvéolaire (cyphoscoliose, obésité morbide, affections neuromusculaires…).
ECG
Les signes ECG associent à des degrés variables [3][4][5]
- une hypertrophie atriale droite avec P amples (> 2,5 mm) et souvent pointues en DII et/ou V1 (“onde P pulmonaire“) et déviation droite de l’axe de P.
- un ÂQRS droit (ou axe des QRS perpendiculaire au plan frontal) avec parfois S1Q3 (onde S ± ample en D1 et onde Q en DIII). Les ondes Q en DIII peuvent faire croire à une séquelle de nécrose, mais elles fluctuent avec la position assise ou la fréquence respiratoire en cas d’exacerbation de bronchite chronique et restent fines.
- en précordiales droites : un retard droit à la dépolarisation du VD (delayed intrinsicoid deflection of right precordial leads) qui se traduit par un aspect qR ou R élargie en V1-V2, une hypertrophie ventriculaire droite avec une onde RV1 modérément augmentée > 6-7 mm ou un ratio R/S > 1 en V1 ou une surcharge ventriculaire droite qui se traduit par des ondes T inversées. La progression des ondes r de V1 à V4 est souvent ralentie (zone de transition tardive) avec un aspect S1S2S3 (grandes ondes S en V1V2V3, voir emphysème),
- en dérivations gauches (D1-VL-V5-V6) : un microvoltage en cas d’emphysème (du fait de l’interposition aérienne pulmonaire) avec souvent une onde RV6 peu voltée (en raison du déplacement du diaphragme et du cœur vers le bas et en arrière).
- un bloc de branche droit ± complet
- des anomalies du rythme atrial ou ventriculaire (Cf. Tachycardie atriale multifocale).
NB. Certaines spécificités caractérisent chaque étiologie de cœur pulmonaire chronique [6]
Voir aussi Emphysème et Cœur pulmonaire aigu
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