Vrai ou Faux ?
En cas de suspicion d’infarctus ST+ en territoire inférieur (DII-VF-DIII), la dérivation VF est peu utile et parfois erratique (source d’erreur) pour classer correctement un sus-décalage de ST ≥ 1 mm en DIII ?
1ère notion
- Toutes les dérivations amplifiées VF-VR-VL de (Golberger 1942) sont construites à partir de leurs voisines de Einthoven (I-II-III). En gros, elles “n’existent” pas. Elles affichent la résultante algébrique des dérivations qui les créent…
- VF = 1/2 (II +III)
2e notion
- DIII est une dérivation droite qui explore le territoire de la CD (logique)
- DI est une dérivation gauche qui explore le territoire de la CG (ou ses branches)
- DII – entre les deux – est une dérivation médiane (dans l’axe du cœur) qui explore un peu la CD, un peu la CG, aucune ou les deux selon les cas.
Résultante
En cas de sus-décalage de ST ≥ 1 mm en DIII, la dérivation VF affichera une moitié du ST+ visible en DIII (souvent modéré) et la moitié du ST+ visible en DII (qui est souvent faible, absent voir inversé car ce n’est pas une dérivation qui explore bien la CD)
Conclusion. La dérivation VF construite avec DIII et DII atténue souvent le ST+ visible en VF et risque d’empêcher le diagnostic d’infarctus ST + (défini par ST ≥ 1 mm dans deux dérivations adjacentes, par consensus)
Solutions ?
A – Ne tenir compte que du ST+ en DIII (et des QRS) pour faire un diagnostic de SCA ST+ en territoire inférieur
B – Observer le sous-décalage de ST en VL (appelé miroir) et le transformer mentalement en sus-décalage de ST car -VL est une dérivation adjacente de DIII (située à sa droite) qui explore bien le territoire de la CD. Cela permet – mieux que VF – le diagnostic de sus-décalage de ST dans deux dérivations adjacentes…