L’HYPERKALIEMIE tue !

Les conséquences cardiaques d’une hyperkaliémie (K sup. 5,2 mmol/l) sont essentiellement liées à sa rapidité d’installation et au terrain cardiovasculaire.

L’ECG est généralement modifié dans les formes sévères, mais il peut être normal si l’hyperkaliémie s’est installée lentement ou que la kaliémie n’est pas sup. 6,5 mmol/l.

Une hyperkaliémie sévère fragilise l’automatisme et la conduction intracardiaque mais aussi la contractilité ce qui s’accompagne de signes cardio-circulatoires pouvant conduire au choc cardiogénique et à la mort. Les signes diagnostiques sont nombreux et variés.

Le diagnostic est en général évoqué devant des ondes T amples, fines et pointues (stalagmites V3V4), une dysfonction sinusale, un bloc AV ou des complexes QRS larges. Il faut alors rechercher d’autres signes plus spécifiques d’hyperkaliémie comme des anomalies de l’onde P (diphasique, aplatie, longue), un aspect cubique du ST-T ou encore des signes de mauvais pronostic comme des QRS très larges, un ST+ Brugada, une onde r ample en VR, une tachycardie à QRS larges voire très larges pseudo TV.

Les signes cliniques associés aux signes ECG de gravité réalisent un syndrome hyperkaliémique qu’il faut apprendre à reconnaître et à traiter sans attendre, car l’hyperkaliémie tue parfois sans attendre (Cf. Hyperkaliémie. Traitement).

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