La fibrillation atriale (FA) est un trouble du rythme fréquent qui empêche la contraction des oreillettes et désorganise le travail du cœur. Les conséquences hémodynamiques peuvent être immédiates ou sournoises (cardiomyopathie, accident embolique…). La malchance de faire un épisode de FA après 55 ans est proche de 35% [1].
La survenue d’une FA (ou de ses cousins le flutter atrial ou la tachycardie atriale focale) justifie une approche pragmatique, centrée sue le patient dont les caractéristiques (3Q2C) [2] vont guider la démarche thérapeutique de façon très codifiée : contrôle du rythme (Rhythm control) ou contrôle de la fréquence cardiaque (Rate control) que nous avons décrit dans la vidéo ci-dessous sous l’angle de la médecine d’urgence selon les précieuses recommandations de l’ESC actualisées en 2020 [1].
Le contrôle de la fréquence cardiaque y a une place importante avec une volonté croissante de favoriser la restauration du rythme sinusal dans les moins de 48 heures. La cardioversion électrique en urgence est exceptionnelle, mais il est fait une place de plus en plus grande à la cardioversion pharmacologique précoce avant la 48e heure, chez les patients stables, à faible risque embolique/iatrogène…
FA. Ralentir ou Cardioverser ? Voir vidéo ici (23 minutes)
[1] Hindricks G, et al; ESC Scientific Document Group. 2020 ESC Guidelines for the diagnosis and management of atrial fibrillation developed in collaboration with the European Association for Cardio-Thoracic Surgery (EACTS). Eur Heart J. 2021 Feb 1;42(5):373-498. (téléchargeable)[2] Taboulet P, Duchenne J, Lefort H, Zanker C, Jabre J, Davy JM, Le Heuzey JY, Ganansia O. Prise en charge de la fibrillation atriale en médecine d’urgence. Recommandations de la SFMU en partenariat avec la SFC. Ann. Fr. Med. Urgence Ann. Fr. Med. Urgence (2015) 5:260-279 (téléchargeable)