L’activation électrique du cœur est contrôlée par des cellules spécialisées dans les fonctions d’activation/excitation et de propagation/conduction. [1][2].
Les cellules responsables de l’excitation sont douées d’automatisme et génèrent spontanément des potentiels d’action (cf. Pacemakers physiologiques). Les cellules responsables de la propagation de ces micro-courants ou influx sont des fibres spécialisées dans la conduction intracardiaque (fibres lentes du nœud AV et fibres rapides du réseau de His-Purkinje).
Les microcourants conduits sont responsables de la dépolarisation des cellules musculaires, ce qui permet au calcium de pénétrer dans la cellule et déclenche la contraction.
Un cycle d’activation cardiaque se traduit sur l’ECG par des signaux électriques qui témoignent de l’activation successive des différents sites anatomiques fonctionnels. Ce cycle débute par l’activation du nœud sinusal (sans traduction sur l’ECG), puis activation des oreillettes (onde P), du nœud AV et descente de l’influx dans le tronc du faisceau de His (segment PQ) puis dans les branches du faisceau de His avant l’activation ventriculaire à partir des fibres de Purkinje (complexe QRS). Cette activation ventriculaire engendre la phase de contraction qui se poursuit durant le segment ST et se termine à la fin de l’onde T qui annonce la relaxation.
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Références
[1] Gulizia MM, Casolo G, Zuin G, et al. ANMCO/AIIC/SIT Consensus Information Document: definition, precision, and suitability of electrocardiographic signals of electrocardiographs, ergometry, Holter electrocardiogram, telemetry, and bedside monitoring systems. Eur Heart J Suppl. 2017;19(Suppl D):D190-D211 Explications détaillées sur la polarisation cardiaque etc etc (accessible on line)
[2] L’ECG de A à Z. P. Taboulet. ed Maloine 2009