Bloc de conduction dans une division fasciculaire de la branche gauche du faisceau de His [5].
A – Branche gauche
La branche gauche se divise en 2 à 3 faisceaux d’importance fonctionnelle très variable (voir figure ci-dessous; le faisceau postérieur gauche est à droite sur les schémas) [1].
- Le bloc fasciculaire antérieur gauche (ou hémibloc antérieur gauche) est fréquent car la branche de division antérieure de la branche gauche est frêle.
- Le bloc fasciculaire postérieur gauche (ou hémibloc postérieur gauche) est exceptionnel car la branche de division postérieure est solide* [6].
- Le bloc fasciculaire septal gauche est rare et difficile à prouver sur un ECG isolé [4][5]. L’existence de ce bloc, certes mineur, justifié pour certains la suppression du terme “hémibloc” [3].
*Le faisceau postérieur est beaucoup plus important que le faisceau antérieur par sa taille et son importance pour la synergie de contraction entre les deux parois septales et latérales du ventricule gauche. Il est court, large, doublement vascularisé et situé proche du flux entrant, moins turbulent que le flux sortant [2]. Pour toutes ces raisons, le bloc fasciculaire postérieur gauche est rarissime et traduit habituellement des lésions sévères et évolutives de la branche gauche ou du tissu de conduction intra-hissien (dégénératives ou ischémiques) [6].
B – Branche droite
- La branche droite est aussi considérée comme un faisceau unique. Sa lésion s’appelle un bloc de branche droit.
- L’association d’un bloc de branche droit et d’un bloc du faisceau antérieur ou postérieur gauche s’appelle un bloc bifasciculaire de pronostic fondamentalement différent à court terme.
- L’association d’un bloc de branche droit et d’un bloc fasciculaire alternant antérieur et postérieur s’appelle un bloc de branche bilatéral toujours de mauvais pronostic à court terme.
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