Bradycardie sinusale

Bradycardie

  en rapport avec un rythme originaire du nœud sinusal < 50/min (cf. Rythme sinusal) selon définition AHA 2018 [1] .

Diagnostic ECG

Le rythme est sinusal, donc les ondes P sont de type sinusal (cf. Onde P sinusale) et sont conduites en majorité aux ventricules avec un ratio P:QRS de 1/1.

Une bradycardie sinusale avec arythmie respiratoire peut alterner avec un rythme physiologique atrial ou jonctionnel (cf. Wandering pacemaker) ou un rythme d’échappement. Une fréquence proche de 40/min peut être appropriée (hypertonie vagale du sportif, relaxation ou per anesthésie) sur cœur sain.

Etiologies

Traitement

1. Relancer l’automatisme et la conduction

  • arrêt des traitements iatrogènes
  • corriger les éventuels facteurs métaboliques (hyperkaliémie, toujours y penser) et parfois hormonaux (hypothyroïdie)
  • atropine et isoprénaline peuvent améliorer automatisme sinusal et jonctionnel et la conduction supra-hissienne
  • isoprénaline peut accélérer un automatisme ventriculaire en cas de BAV de haut degré ou complet et rythme d’échappement ventriculaire (CI si infarctus) : adrénaline/noradrénaline ou dopamine si insuffisant ou chute tensionnelle (cf. Syncope)
  • antidotes en cas d’intoxication

2. Si échec ou insuffisant : substituer l’automatisme

  • Entrainement électrosystolique externe transcutané ou stimulation ventriculaire par cathétérisme artériel et « montée » de sonde dans le ventricule droit.

 

[1] Kusumoto FM, Schoenfeld MH, Barrett C, et al. 2018 ACC/AHA/HRS Guideline on the Evaluation and Management of Patients With Bradycardia and Cardiac Conduction Delay: A Report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Clinical Practice Guidelines and the Heart Rhythm Society. Circulation. 2019 Aug 20;140(8):e382-e482. (téléchargeable)