Une cellule polarisée (myocyte contractile ou fibre du tissu nodal) présente au repos un potentiel de membrane électronégatif (cf. Potentiel de repos). Une dépolarisation correspond à la perte de cette polarisation membranaire.
Les fibres automatiques du tissu nodal ont une dépolarisation spontanée – ou dépolarisation diastolique lente – qui amène le potentiel de membrane jusqu’à un potentiel seuil où survient une dépolarisation rapide (cf. Automatisme). Certaines cellules myocardiques lésées peuvent avoir une dépolarisation spontanée à l’origine d’un automatisme anormal et de complexes prématurés (extrasystoles).
La dépolarisation rapide crée un micro-courant qui se propage aux cellules voisines (cf. Activation cardiaque du cœur) et initie la contraction des myocytes contractiles à l’origine de la systole (contraction) cardiaque (cf. Potentiel d’action).
Correspondances sur l’ECG :
- La dépolarisation bi-atriale correspond à l’onde P.
- La dépolarisation biventriculaire débute avec le complexe QRS et se termine au point J.
La dépolarisation conditionne la repolarisation ce qui signifie que l’interprétation de la repolarisation sur l’ECG (segment PQ, onde Ta, segment ST, onde T, onde U et intervalle Q-T) est conditionnée par l’analyse préalable de la dépolarisation (onde P, intervalle PR, complexe QRS).