Diagramme qui représente la propagation du courant électrique à travers le cœur, depuis le nœud sinusal jusqu’aux ventricules, via les voies de conduction sinoatriale, le nœud AV et les branches du faisceau de His (néologisme du grec dromos, route).
En anglais : ladder diagram ou laddergram
Cette représentation schématique “en échelle” à expliquer ou interpréter par un dessin des arythmies ou des phénomènes ± complexes (cf. Bloc de branche, réentrée, faisceau accessoire, échappement, conduction cachée, conduction rétrograde, bloc AV, bloc en phase 3 ou bloc en phase 4, capture, fusion…) [1].
On représente la naissance d’un influx à l’aide d’un petit cercle et on trace les lignes qui représentent ce que l’on voit (par ex. la propagation de l’influx dans l’oreillette et les ventricules grâce aux ondes P et QRS) ; puis on ajoute ce que l’on ne peut pas voir mais que l’on peut deviner, en reliant les activités visibles. Une ligne est terminée par un petit trait perpendiculaire lorsqu’on veut indiquer le blocage présumé de la conduction.
Dans la figure ci-dessous, toutes ces extrasystoles (ESA, ESV, ESJ) modifient plus ou moins la conduction intracardiaque sous ou sus-jacente de façon ± cachée et créent des pseudo-blocs AV. Certains appellent cela le “phénomène post extrasystolique”.
Figure A. Une extrasystole atriale très précoce reste bloquée dans le nœud AV. Elle est responsable de l’allongement du temps de conduction Intranodale de l’impulsion suivante (allongement du PR)
Figure B. Une extrasystole atriale plus tardive (ou moins précoce) allonge tellement la conduction dans le NAV que l’onde sinusale suivante est bloquée.
Figures C et D. Mêmes phénomènes qu’en A et B, après la survenue d’une extrasystole ventriculaire plus ou moins précoce. De plus, Figure D, après l’ESV l’onde sinusale est bloquée et survient une extrasystole jonctionnelle dont la propagation vers l’oreillette est bloquée, ce qui crée, au niveau du nœud, un état réfractaire qui interdit la conduction de l’influx sinusal suivant
Figure E. Une extrasystole jonctionnelle dont la propagation rétrograde vers l’oreillette est bloquée crée au niveau du nœud AV un état réfractaire qui interdit la conduction de l’influx sinusal suivant.
Figure F. Une extrasystole jonctionnelle cachée qui n’atteint ni le ventricule ni l’oreillette (et ne peut donc avoir de traduction électrique) peut, seule, expliquer le trouble de conduction qui s’extériorise pour l’influx suivant.
Dans la représentation ci-dessous, les dromogrammes expliquent d’autres phénomènes post-extrasystoles ventriculaires…
Quiz : Superbes cas de bloc AV complexe avec dromogramme [2][3][4].
Quiz YouTube : Challenge ECG. Rythme sinusal avec 3 types de QRS. Algorithme versus dromogramme. P. Taboulet
Blog de K Wang (audio anglais avec dromogramme) : cas de tachycardie automatique avec écho atriaux (difficile) ici
Blog de Steve Smith et diagramme de Ken Grauer d’un RIVA ci-dessous
Faîtes des quiz sur le site web (plusieurs niveaux de connaissance 1 à 3).
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