La méthode endocavitaire
n’est pas expliquée ici mais voici des références téléchargeables)
Jean-Baptiste CARVES. Initiation aux stimulateurs cardiaques et défibrillateurs. Cardio-online.fr (téléchargeable) “Une sonde d’entraînement électro-systolique est un dispositif de stimulation temporaire placé sous scopie. L’abord se fait par voie veineuse fémorale ou jugulaire interne. La sonde est positionnée dans le VD et est reliée à un boîtier de stimulation externe. La sonde de stimulation temporaire peut être soit vissée à l’endocarde, soit simplement en appui contre celui ci. La sonde sera dans tous les cas fixée à la peau pour éviter un déplacement. La complication la plus fréquente est le déplacement de la sonde, estimée à 10% sur une étude de 530 cas, les complications plus rares sont la thrombose veineuse profonde sur sonde, l’infection, et l’hémopéricarde sur perforation VD (élévation du seuil/défaut de capture ventriculaire)….
Lahlou I, El khorb N, Zeriouhi Z, Akoudad H. La stimulation cardiaque temporaire endocavitaire (téléchargeable)
La méthode transcutanée
(entraînement électrosystolique externe) [1]
Dans le contexte de l’urgence, l’entraînement électrosystolique se fait à partir de deux électrodes cutanées à usage unique, autocollantes, de huit centimètres de diamètre environ. Il est intégré à un scope défibrillateur. Son fonctionnement se fait en mode synchrone, en délivrant un courant discontinu à une intensité allant de 0 à 200 mA et avec une fréquence de stimulation variable. L’avantage de la voie transcutanée est qu’elle est rapide à poser, non invasive et simple d’emploi. Les électrodes sont placées comme celles d’un défibrillateur. L’électrode négative est posée en sous-claviculaire droit et l’électrode positive au niveau de la ligne axillaire moyenne, au niveau apical du cœur. Le positionnement peut également être antéropostérieur avec l’électrode négative située en sous-mamelonaire gauche et l’électrode positive entre le rachis et la pointe de l’omoplate gauche. La fréquence optimale de stimulation est alors programmée avec une intensité minimale. Cette dernière est augmentée progressivement afin de rechercher le seuil minimal de stimulation permettant d’obtenir sur le scope des spikes de QRS suivis d’une onde T et, de façon simultanée, la présence d’un pouls palpable.
Les indications de l’entraînement électrosystolique externe sont une bradycardie très mal supportée (collapsus, troubles de conscience) avec généralement un BAV de haut degré, en cas d’inefficacité de l’atropine. Elle n’a aucune utilité en cas de BAV II ou III isolé [2] .
Effets indésirables : l’entraînement électrosystolique externe peut être mal supporté du fait de la douleur due à la stimulation des muscles thoraciques. Il est donc important de déterminer l’intensité minimale de stimulation permettant d’être efficace afin de réduire les phénomènes douloureux. Il est alors indiqué une analgésie de type morphinique ou une analgésie-sédation par benzodiazépines ou kétamine.
Voir aussi Pacing et Stimulateur cardiaque; Rythme électro-entrainé/stimulé
[1] Plaisance P. Bradycardie et entraînement électrosystolique externe. Congrès national d’anesthésie et de réanimation 2007. Médecine d’urgence, p. 633-638.
[2] Sherbinoa J, Verbeeka PR, Russell D, et al. Prehospital transcutaneous cardiac pacing for symptomatic bradycardia or bradyasystolic cardiac arrest: A systematic review. Resuscitation 2006 ; 70 : 193-200.
Silver MD, Goldschlager N. Temporary transvenous cardiac pacing in the critical care setting. Chest 1988; 93: 607-13.
Fitzpatrick A, Sutton R. A guide to temporary pacing. BMJ 1992 ; 304 : 365-9.
Gammage MD. Temporary pacing. Heart 2000; 83: 715-20.
Harrigan RA, Chan TC, Moonblatt S et al. Temporary transvenous pacemaker placement in the emergency department. J Emerg Med 2007; 32 (1): 105-11.