Un saignement, un infarctus cérébral [1] ou toute cause d’hypertension intracrânienne (ex. métastase ou PRES syndrome [4]) peut agir sur le système nerveux autonome jusqu’à modifier la repolarisation ventriculaire [3].
Les trois anomalies ECG les plus communes – mais inconstantes – sont :
- une bradycardie sinusale,
- des ondes T inversées larges et profondes (spécialement en V2-V4),
- et un allongement de l’intervalle QT ou de l’intervalle QU (cf. Intervalle QT long) [2][5].
Les ondes T inversées profondes avec un intervalle QT long sont parfois appelées “ondes T cérébrales” dans un contexte clinique évocateur (“cerebrovascular accident pattern” [2] ou CNS T-waves).
Elles ne sont pas sans rappeler des ondes T ischémiques, comme on les observe parfois dans un syndrome coronaire aigu résolutif ou un tako-tsubo [5] et qui ressemblent à des ailes de mouette (T wave in “seagull”, Raimundo Barbosa-Barros).
Plus rarement, on peut observer des ondes R amples, des ondes U proéminentes, un décalage diffus du segment ST (ST+ ou ST-), ou plus rarement encore, des ondes Q ou une onde J d’Osborn comme dans une hypothermie [1][3].
Des épisodes de dysfonction sinusale ou des épisodes de tachycardies SV sont possibles, avec parfois des arythmies ventriculaires sévères qui peuvent engager le pronostic, en particulier en cas d’intervalle QT long [3].
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