Restauration de la polarisation membranaire d’une fibre ventriculaire après sa dépolarisation. La période qui correspond sur l’ECG à la repolarisation de toutes les fibres ventriculaires débute à la fin du complexe QRS et se termine à la fin de l’onde T (ou de l’onde U pour certains auteurs).
Les paramètres ECG qui correspondent à la repolarisation ventriculaire sont le point J, le segment ST, les ondes T, l’onde U, et l’intervalle QT. Ils doivent être analysés dans chaque dérivation.
L’interprétation de la repolarisation nécessite une bonne connaissance de l’ECG.
Physiologiquement, l’aspect, l’amplitude et la durée et de la repolarisation dépend du sexe, de l’âge et de la dérivation étudiée.
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- Le point J est davantage sus-décalé chez l’homme jeune en V2-V3. Son décalage se mesure par rapport la ligne de base (cf. Point J).
- Le segment ST est plus rapidement ascendant chez l’homme jeune en V2-V3 (cf. Variantes de repolarisation ventriculaire).
- Les ondes T ont une durée, une amplitude et des pentes plus grandes chez l’homme et en dérivations précordiales (cf. Onde T).
- L’intervalle QT est légèrement plus long chez la femme et souvent mieux vu en DII ou V5 (cf. Intervalle QT).
- L’onde U, mieux visible en V3-V4, doit avoir une amplitude inférieure à celle de l’onde T (cf. Onde U).
Anomalies secondaires de la repolarisation.
L’aspect de la repolarisation ventriculaire dépend aussi de la dépolarisation ventriculaire (état du myocarde ventriculaire) du rythme, de la fréquence cardiaque et de la conduction intracardiaque à l’origine des complexes QRS (cf. Troubles secondaires de la repolarisation).
Anomalies primaires de la repolarisation.
La repolarisation ventriculaire dépend aussi des conditions métaboliques (kaliémie, calcémie, température), de l’oxygénation, de la circulation coronaire (cf. Ischémie myocardique) et des anomalies innées de l’électrophysiologie liées à des anomalies génétiques (ex. syndrome du QT long congénital, syndrome de Brugada), médicamenteuses (ex. amiodarone, digoxine, chloroquine) ou toxiques (cf. effet stabilisant de membrane).