Rythme accéléré qui naît entre le nœud AV et la fin du tronc du faisceau de His en raison de l’hyperautomatisme d’un pacemaker jonctionnel. Ce rythme plus rapide que le nœud sinusal prend la commande des ventricules et devient donc le rythme cardiaque (on dit que le rythme jonctionnel « coiffe » le rythme sinusal).
Les RIJA peuvent s’observer physiologiquement chez un sujet jeune, en cas de stimulation adrénergique intense ou sepsis. Ils peuvent parfois accompagner une ischémie coronaire (pendant une reperfusion ou après un bloc AV complet paroxystique), au cours de certaines intoxications (Cf. Digitaliques).
Idiome : Manière de s’exprimer propre à une personne, un groupe, une époque… dans ce cas, propre au nœud jonctionnel !
ECG
Le rythme est donné par des complexes QRS, généralement fins, avec une fréquence comprise entre 55 et 130/min. Quand la fréquence jonctionnelle dépasse 100/min on parle plutôt de tachycardie jonctionnelle automatique ou non paroxystique (Cf. Tachycardie AV automatique).
- Lorsqu’on voit des ondes P, leur fréquence est plus lente que celle des QRS. Elles peuvent précéder, suivre ou être cachées dans les QRS.
- Un RIJA peut alterner sur le même tracé avec un rythme sinusal qui capture transitoirement le rythme et vice versa (Cf. Wandering pacemaker)
- Lorsque la fréquence du RIJA se rapproche de celle du rythme sinusal, on peut observer des séquences isorythmiques (Cf. Dissociation atrio-jonctionnelle).
Formes complexes nombreuses
- Des tracés peuvent être complexes en raison des interférences entre les rythmes.
- Si un bloc de branche préexistait, il persiste pendant le RIJA qui peut être alors confondu (sans gravité) avec un RIVA [2].
- Des échos atriaux sont possibles (Cf. référence Wang) [1][2].
Un RIJA peut, tout comme un RIVA, accompagner une période de reperfusion au cours d’une occlusion coronaire.
Evolution
Ces rythmes sont bien tolérés, cèdent de façon spontanée et ne nécessitent aucun traitement.
Voir aussi : Tachycardie AV automatique (qui sont des RIJA > 100/min)