Les syncopes regroupent trois entités étiologiques parmi lesquelles figurent les syncopes réflexes, bien définies par l’ESC en 2018 [1].
Il existe deux principaux mécanismes physiopathologiques à l’origine d’une syncope réflexe. Ils sont utilisés par le système nerveux central en réponse à un facteur situationnel, activés de façon inappropriée et qui conduisent à une hypoperfusion cérébrale.
La « vasodépression » désigne les états dans lesquels une vasoconstriction sympathique insuffisante entraîne une hypotension. La « cardioinhibition » est utilisée lorsque la prédominance parasympathique entraîne une bradycardie ou une asystolie. Le profil hémodynamique « vasovagal », c’est-à-dire une vasodépression, une cardioinhibition, ou les deux mécanismes, est indépendant du facteur déclenchant la syncope réflexe.
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Particularités cliniques suggérant une syncope réflexe [1]
- Longue histoire de syncope récidivante, survenant en particulier avant l’âge de 40 ans
- Survenue après une douleur ou une vision, un son, une odeur ou désagréable
- Survenue en station debout prolongée, pendant le repas ou dans un endroit surpeuplé et/ou chaud*
- Survenue après rotation de la tête ou pression sur les sinus carotidiens (comme dans les tumeurs, le rasage, les colliers ou cravates serrés)
- Activation du SN autonome avant syncope : pâleur, transpiration ou nausée/vomissement
- Absence de maladie cardiaque
On peut ajouter aussi une chute de tension ≤ 90/mm Hg au cours du monitoring ambulatoire de la tension artérielle
Les patients avec syncopes réflexes et asystole au cours de l’épreuve Tilt test bénéficient de la pose d’un pacemaker [2]. Les indications sont précisées par les Sociétés savantes en 2018 (USA) et 2021 (ESC) [3][4]
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SN : système nerveux
* Autres situations ou activités qui peuvent déclencher un freinage vagal à l’origine de syncope : miction (nocturne), déglutition (douloureuse), rire ou tousser de façon prononcée, jouer d’un instrument à vent (cuivre), chanter, pratiquer un effort d’haltérophile (manœuvres de Valsalva) etc.
Cette étiologie est parfois retenue après élimination des autres étiologies, lorsque la présentation clinique est atypique des facteurs favorisants/déclenchants ne sont pas retrouvés [1].
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